Fébus : le bus « zéro émission »

STAP et Pau Béarn Pyrénées Mobilités, une nouvelle mobilité pour le climat

L’hydrogène, la technologie de la transition énergétique

L’hydrogène est reconnu comme un vecteur stratégique de la transition énergétique.

A ce titre, l’Europe supporte depuis une dizaine d’années d’importants programmes de financement des technologies de l’hydrogène. Elle a ratifié en 2014 une directive « carburants alternatifs », enjoignant les états membres à notamment déployer des infrastructures de recharge hydrogène.

Par ailleurs, en France, la Loi de Transition Energétique comporte un volet dédié aux transports en commun et catégorise les véhicules à faibles émissions en mentionnant clairement les « véhicules électriques alimentés par une pile à hydrogène » (décret du 15 janvier 2017).


Fébus, l’incarnation de l’engagement palois pour un monde durable

Pau Béarn Pyrénées Mobilités s’est engagée avec un grand volontarisme dans les initiatives stratégiques pour le climat et a depuis maintenant 10 ans déployé une véritable politique Énergie-Climat sur son territoire. L’agglomération a ainsi été reconnue « Territoire à énergie positive pour une croissance verte » par le Ministère de l’environnement en 2015, et a décidé de la mise en place d’un Plan Climat Air Énergie Territoire. La nouvelle stratégie de l’Agglomération se structure notamment autour de la diminution des gaz à effets de serre, via la production d’énergies nouvelles et renouvelables et l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal.

En parallèle, dans le cadre de l’Appel à Projet National « Territoires Hydrogène », Pau Béarn Pyrénées Mobilités (ex-Syndicat Mixte des Transports Urbains), en partenariat avec TIGF (Transport et Infrastructures Gaz de France) et l’Université de Pau et Pays de l’Adour a élaboré un projet de développement intitulé « Électromobilité intégrée : l’hydrogène comme vecteur de développement de la mobilité propre et d’intégration des réseaux énergétiques ». Ce projet a été labellisé par le gouvernement en octobre 2016.

Fébus, Bus à Haut Niveau de Service électrique à hydrogène, est de ce point de vue emblématique de ce volontarisme politique. Il est soutenu par des programmes de financements régionaux et européens qui confortent la pertinence de ce choix.


Pourquoi des bus à hydrogène ?

Suite à des études approfondies sur les solutions techniques possibles pour un bus « zéro émission » et au terme du dialogue compétitif portant sur la fourniture des véhicules et des systèmes d’approvisionnement, Pau Béarn Pyrénées et le Pau Béarn Pyrénées Mobilités  ont opté pour l’hydrogène. C’est une technologie maîtrisée qui a l’avantage d’être particulièrement adaptée aux véhicules lourds (bus, trains, camions…).

L’hydrogène, c’est la performance : il permet une exploitation efficace et souple, sans infrastructure en ligne additionnelle, ni bus de secours. L’exploitation du gaz est pratique puisqu’elle ne nécessite pas d’arrêts intempestifs pour les recharges.

L’hydrogène, c’est une énergie 100% propre : aucune émission toxique, Fébus ne rejettera qu’un peu de vapeur d’eau !

L’hydrogène, pour le voyageur à bord, c’est aussi très confortable : silence, accélérations sans à-coups, aucune vibration de moteur ou de transmission…

Bus électrique à batteries VS bus à piles à hydrogène

Le premier bus à hydrogène a été mis en service en 1992, et depuis 2009, une centaine de bus à hydrogène ont parcouru en Europe 8,4 millions de kilomètres (au 1er janvier 2017).

Contrairement aux bus électriques équipés de batteries, les bus à hydrogène ne nécessitent pas d’arrêts obligatoires en bout de ligne pour être ravitaillés en énergie. Ils disposent d’une autonomie suffisante pour assurer une journée de service. La recharge électrique en bout de ligne est moins adaptée aux particularités de la ligne BHNS de Pau.

En effet, pour pouvoir rouler, les bus électriques à batteries sont assujettis aux infrastructures de la ligne comme un trolleybus ou un tramway. Il est ainsi exclu de dévier le circuit, ce qui posait un problème pour Fébus, notamment pour aller desservir des événements exceptionnels sur le secteur du Zénith ou du Stade d’eaux vives.


Une technologie maîtrisée

L’hydrogène est massivement utilisé depuis des dizaines d’années dans l’industrie et son emploi est très bien maîtrisé par la connaissance approfondie de ses propriétés et de ses risques. Les perspectives d’application dans le domaine des transports profitent aujourd’hui de ce long retour d’expérience. Tous les principes de précaution sont mis en œuvre et encadrés par une stricte réglementation, via notamment le guide de recommandations émis en 2015 par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.

Élément clef de la sécurité, les réservoirs à hydrogène sont soumis à des contraintes d’homologation plus poussées que n’importe quel autre réservoir de stockage d’énergie : ils subissent des tests au feu, des tirs à balles réelles, des milliers de cycles de remplissage, des crash tests, et doivent résister à trois fois la pression de service. Comme disent les pompiers de l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers, « toute énergie porte sa part de danger, la question est de savoir comment la maîtriser, et l’hydrogène n’est ainsi ni plus ni moins dangereux que l’essence ou le gaz naturel ». Une connaissance qui a ainsi amené les pompiers de La Manche à s’équiper de véhicules d’intervention électriques à hydrogène plutôt qu’à batteries !

Autre exemple de transport en commun fonctionnant grâce à l’hydrogène : les bus de mer Yellow H2, lancés en octobre 2017 par la communauté d’agglomération de La Rochelle.


… 100 % renouvelable

L’hydrogène représente 92% des atomes présents dans l’univers. La Terre en produit à l’état naturel : il s’agit donc une énergie 100% renouvelable. Pour l’Ademe (Agence De l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie), l’hydrogène est le chaînon manquant de la transition énergétique car il permet de stocker les énergies renouvelables.

Il existe de très nombreuses manières de produire de l’hydrogène. La méthode la plus commune et efficace à ce jour pour produire de l’hydrogène « vert » en grandes quantités, sur n’importe quel site, est l’électrolyse de l’eau. L’électrolyse décompose l’eau en hydrogène et en oxygène à l’aide d’un courant électrique. Inodore, incolore et non toxique, 1 kg de ce gaz est aussi 3 fois plus énergétique qu’1 kg d’essence. Utilisé dans la technologie de la pile à combustible, l’hydrogène produit de l’électricité et ne rejette que de la vapeur d’eau, sans émission de gaz à effet de serre, ni de polluant.

À Pau, l’électricité nécessaire à l’électrolyse de l’eau est produite par des panneaux solaires. Une énergie « purement » verte donc !

Les piles à hydrogène des bus ne contiennent aucune matière polluante et sont recyclables à plus de 95%.

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